Gérer les risques naturels : nouvelles règles de sécurité chimique pendant la saison des ouragans
Gérer les risques naturels : nouvelles règles de sécurité chimique pendant la saison des ouragans
Ouragans, inondations et vents violents
La saison des ouragans a débuté le 1er juin et nous avons déjà vu la première tempête nommée de la saison : la tempête tropicale Alberto, qui a touché terre et balayé la côte texane avec pluie et vents violents. Le Service météorologique national prévoit une saison 2024 supérieure à la normale, avec entre 4 et 7 ouragans majeurs. Dans ce blog, nous examinons en détail certaines des nouvelles règles auxquelles l'industrie chimique est confrontée et comment les organisations peuvent intégrer la planification des interventions d'urgence à la saison des ouragans de cette année.
Suite au décret du président Biden (EO 13990 : Protection de la santé publique et de l'environnement et restauration des connaissances scientifiques pour lutter contre la crise climatique), l'Agence de protection de l'environnement (EPA) a récemment finalisé des règles visant à prévenir les rejets accidentels de produits chimiques dans l'air et l'eau. Certaines installations devront évaluer les risques liés aux catastrophes naturelles, notamment les ouragans, lors de leurs analyses des risques ou de leurs procédés.
L'EPA estime que les catastrophes naturelles peuvent provoquer des accidents menaçant la santé humaine et l'environnement, et qu'il est essentiel de se préparer aux phénomènes météorologiques violents, car ces phénomènes deviennent plus fréquents et plus intenses en raison du changement climatique. La prise en compte des risques de rejets accidentels liés aux catastrophes naturelles, ainsi que les mesures de contrôle permettant d'y faire face, sont nécessaires pour protéger la santé humaine et l'environnement.
Qu’est-ce que l’EPA considère comme un danger naturel ?
Dans la réglementation révisée relative au Plan de gestion des risques (PGR), l'EPA définit les catastrophes naturelles comme des phénomènes météorologiques, climatologiques, environnementaux ou géologiques susceptibles d'avoir un impact négatif, en tenant compte des impacts dus au changement climatique. Parmi les exemples cités par l'EPA figurent les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations côtières, les ouragans et les tornades, mais aussi des conditions météorologiques plus courantes comme les vagues de chaleur, les vents violents, les tempêtes de verglas et la grêle. En d'autres termes, si une condition météorologique externe est susceptible d'affecter les opérations de votre installation et d'entraîner un rejet accidentel, vous pouvez vous demander si elle pourrait engendrer des risques supplémentaires pour votre installation.
Quelles sont les nouvelles exigences ?
L'EPA a finalisé deux règles qui décrivent la nécessité d'évaluer les risques liés aux catastrophes naturelles : la règle du plan de gestion des risques (RMP) et la règle du plan d'intervention pour les installations contenant des substances dangereuses de la loi sur l'eau propre.
La règle RMP existe depuis plusieurs décennies et vise à prévenir les rejets accidentels ayant des conséquences hors site provenant des installations chimiques et des raffineries. L'EPA a finalisé de nouvelles modifications qui précisent que les installations doivent prendre en compte les risques naturels dans une analyse des risques ou une analyse des risques liés aux procédés, et déterminer les mesures de protection nécessaires, le cas échéant, pour prévenir un rejet accidentel.
De plus, les installations concernées doivent désormais aborder le risque de panne de courant et les systèmes d'alimentation de secours dans le cadre de l'AEP. Bien que les installations ne soient pas tenues de mettre en œuvre une alimentation de secours pour un processus RMP, elles doivent évaluer la pertinence d'une alimentation de secours pour leur processus et justifier leur décision de ne pas en mettre en œuvre.
Toutefois, lorsque les installations disposent d'équipements de surveillance destinés à la prévention et à la détection des rejets accidentels, ces équipements doivent être équipés d'une alimentation de secours. L'EPA exige que ces équipements soient opérationnels en cas de catastrophe naturelle entraînant une panne de courant, afin que les propriétaires et les exploitants soient informés de tout rejet et puissent informer les premiers intervenants et la population locale si nécessaire.
Outre la révision de la règle RMP, l'EPA a récemment finalisé une nouvelle règle exigeant que certaines installations se préparent aux pires scénarios de rejets de substances dangereuses relevant de la Clean Water Act. Les propriétaires et exploitants soumis à cette règle doivent préparer et soumettre un plan d'intervention en cas de pire scénario de rejet et de menace importante d'un tel rejet. Les professionnels qui élaborent ce plan doivent évaluer les risques potentiels pour la santé humaine et l'environnement, en tenant compte notamment des impacts sur les communautés œuvrant pour la justice environnementale et des conséquences du changement climatique. L'EPA souligne que la prise en compte des impacts du changement climatique devrait inclure, sans s'y limiter, l'augmentation de l'intensité et de la fréquence des événements extrêmes, tels que les ondes de tempête et les inondations intérieures et côtières.
Le plan d’intervention de l’installation doit également identifier et décrire le personnel et l’équipement d’intervention nécessaires pour répondre à un déversement dans le pire des cas et détailler les mesures d’intervention à mettre en œuvre par le personnel pour assurer la sécurité de l’installation et pour atténuer ou prévenir un déversement.
Cette réglementation comporte des exigences supplémentaires susceptibles d'affecter les mesures de préparation aux situations d'urgence, que l'urgence soit causée ou non par une catastrophe naturelle. Les professionnels de la sécurité des procédés, de l'ESSS, de l'ingénierie et des opérations doivent se familiariser avec ces règles et solliciter l'aide de professionnels de la conformité et du droit, le cas échéant.
Révision des règlements et planification des interventions d'urgence
L'administration Biden s'inquiète de l'impact potentiel du changement climatique sur la fréquence ou l'intensité croissante des catastrophes naturelles, et l'EPA pointe de plus en plus du doigt les catastrophes naturelles, notamment les ouragans, lors de l'élaboration ou de la révision de ses réglementations. Les fabricants et distributeurs de produits chimiques devraient vérifier s'ils sont soumis à ces nouvelles règles et à d'autres réglementations pertinentes et en tenir compte dans leur planification des interventions d'urgence pour la saison des ouragans de cette année.
Pour en savoir plus sur la manière dont les organisations peuvent se préparer à cette saison des ouragans et à d’autres catastrophes naturelles, consultez nos 10 meilleurs conseils pour la préparation aux ouragans .
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